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L’Organisation internationale de normalisation (ISO) a établi, dans une norme publiée en 1987, l’ordre dans lequel doivent apparaître les éléments d’une notice bibliographique. La norme laisse aux usagers le choix des caractères typographiques et des signes de ponctuation à employer.
La Bibliothèque nationale du Canada a déjà proposé un modèle de notice fondé sur la norme de l’ISO. Elle utilise cependant un système de ponctuation complexe, qui est d’abord conçu pour faciliter l’échange international de données, la conversion des notices sous une forme lisible par la machine et l’établissement des références complètes qu’exigent les bibliothécaires et les documentalistes.
Il a été jugé préférable de s’en tenir dans le présent guide à un modèle plus proche de l’usage courant. Ce modèle suit l’ordre fixé par l’ISO et correspond de près à celui de la Bibliothèque nationale, à laquelle plusieurs exemples ont d’ailleurs été empruntés. L’italique a toutefois été retenu pour les titres, et dans les listes bibliographiques les noms d’auteurs sont écrits en capitales. Enfin, le schéma recourt principalement à la virgule pour séparer les éléments de la notice.
La bibliographie est habituellement placée en fin d’ouvrage. Elle précède toujours l’index. On la met parfois en début d’ouvrage, notamment dans les travaux savants. Elle peut aussi être répartie dans tout l’ouvrage, à la fin de chaque chapitre. Dans certains cas, elle constitue même un document distinct.
Lorsqu’un ouvrage traite d’un vaste sujet et que chacun des chapitres est consacré à une question différente, il peut être pratique d’établir une bibliographie générale pour signaler les ouvrages traitant globalement du sujet, et des bibliographies spécialisées pour donner la liste des ouvrages se rapportant aux différentes questions. La bibliographie générale se met en fin de volume (toujours avant l’index), tandis que les bibliographies spécialisées peuvent être insérées à la fin de chaque chapitre ou placées en fin d’ouvrage à la suite de la bibliographie générale.
La bibliographie peut être :
On peut imaginer bien sûr d’autres modes de présentation possibles, telle la création de catégories selon le type de documents : par exemple, une section pour les ouvrages généraux, une autre pour les articles de périodiques, etc.
En principe, une notice complète se compose, dans l’ordre, des éléments suivants :
Dans les listes bibliographiques, la mention de l’auteur se termine toujours par un point. Les autres éléments sont séparés par une virgule, et le nom de la collection est suivi d’un point. S’il y a des notes, elles sont ajoutées après ce point, et se terminent aussi par un point. On a donc le schéma suivant :
Dans la pratique, les notices bibliographiques se présentent la plupart du temps sous une forme abrégée. Par exemple, on mentionne rarement le nombre de pages. Souvent, on ne donne que le nom de l’auteur, le titre, le numéro de l’édition et l’année de publication. Les autres éléments peuvent d’ailleurs être considérés comme facultatifs. Le schéma suivant est donc très fréquent :
Que les notices soient complètes ou abrégées, il est important de les présenter de façon uniforme à l’intérieur d’une même bibliographie. De plus, il faut veiller à ce que chacune fournisse les éléments essentiels à l’identification précise du document, de manière à ne pas causer de confusion chez le lecteur.
Le nom de famille est transcrit au long, en majuscules ou en petites capitales, et suivi d’une virgule. Vient ensuite le prénom (parfois abrégé), en caractères ordinaires :
S’il y a deux ou trois auteurs, le nom du premier auteur est inversé et son prénom est toujours suivi d’une virgule. Le dernier nom est relié au précédent par et. Les noms sont retranscrits dans l’ordre où ils apparaissent sur le document :
En général, on n’inscrit pas plus de trois auteurs. Lorsqu’il y en a quatre ou plus, on ne mentionne que le nom de l’auteur principal, suivi d’une virgule et de l’expression « et coll. » (abrév. de et collaborateurs), « et autres » ou « et al. » (du latin et alii, « et autres »), bien que certains considèrent et al. comme un anglicisme :
Cette règle n’est pas toujours suivie : dans l’usage, il arrive assez souvent que l’on mentionne les noms des quatre ou cinq auteurs d’un document.
RemarqueLorsqu’un recueil est formé des contributions de divers auteurs réunies par un « éditeur scientifique », la notice bibliographique est souvent établie au titre de l’ouvrage. L’éditeur scientifique est considéré comme un « auteur secondaire » du document (voir 12.1.5 Auteur secondaire), et son nom apparaît après le titre :
On rencontre aussi dans l’usage les abréviations « dir. » (pour « directeur ») et « éd. » (pour « éditeur »). Lorsqu’elles sont employées, le directeur ou l’éditeur tient lieu d’auteur, et la notice est en général établie à son nom :
On entend par collectivité les organismes, les associations, les institutions, les sociétés commerciales et les administrations publiques. On ne met pas l’article initial devant le nom de la collectivité. Dans une liste bibliographique, il s’écrit comme un nom de famille, c’est-à-dire en capitales :
Si la collectivité relève d’une autre collectivité, on inscrit d’abord le nom de la principale. Les deux noms sont séparés par un point. Il n’est pas nécessaire d’inscrire le nom de la collectivité principale lorsque aucune ambiguïté n’est possible :
Normalement, il vaut mieux limiter à trois les noms des collectivités responsables du contenu d’un document :
Quelques cas font l’objet de règles particulières :
Sigle
Si la collectivité est aussi connue sous un sigle, on retient quand même l’appellation au long :
Acronyme
Si une collectivité est mieux connue sous un acronyme, c’est-à-dire un sigle qui se prononce comme un mot, on retient l’acronyme :
Ministère
Dans le cas d’un ministère, on inscrit d’abord le nom géographique de l’instance politique (pays, province, État), puis le nom légal du ministère :
Corps législatif
Si le document est produit par un corps législatif, il faut d’abord inscrire le nom géographique de l’instance politique :
Tribunal
La vedette est établie au nom de l’instance politique qui exerce le pouvoir :
Collectif
Si l’ouvrage est produit par un groupe de personnes qui forment un collectif, la notice est établie au nom du collectif :
Lorsque le nom de l’auteur est inconnu, la notice bibliographique est simplement établie au titre du document.
Le titre du document se compose toujours en italique :
À défaut d’italique, on souligne le titre :
Si le document comporte un sous-titre et qu’on choisit de l’indiquer dans la notice, on le met aussi en italique, en le séparant du titre par les deux points :
Si la consultation du document requiert l’emploi d’un appareil, il y a lieu d’indiquer immédiatement après le titre de quel type de document il s’agit : disquette, film, diapositive, etc. (voir 12.4.10 Document électronique, et 12.4.11 Film ou vidéo). Cette mention se place entre parenthèses. Il va de soi qu’une telle mention n’est pas nécessaire lorsque tous les documents répertoriés dans la bibliographie sont du même type :
Les titres en langue étrangère sont présentés de la même façon qu’en français, sauf pour l’emploi des majuscules et la ponctuation interne, qui doivent être conformes à l’original :
Lorsque le titre d’un document est donné en deux ou plusieurs langues sur la même page de titre, chaque titre parallèle est annoncé par un symbole d’égalité, précédé et suivi d’une espace (voir aussi 12.4.1 Document bilingue) :
Lorsque le rédacteur juge important à la fois de donner le titre original et de le traduire, ou d’en traduire un élément, l’élément traduit est placé entre parenthèses, en caractères ordinaires, après le titre original :
On entend par auteur secondaire la personne ou la collectivité qui a joué un rôle secondaire dans la réalisation d’un document. La nature de sa contribution est mentionnée : par exemple, on indique s’il a été « éditeur scientifique » (celui qui a établi le texte), illustrateur, intervieweur, préfacier, rédacteur, réalisateur, traducteur, etc. Cette mention vient après le titre :
On considère également comme auteur secondaire l’individu qui, au sein d’une collectivité, réalise pour celle-ci un document qui a un caractère administratif (p. ex. un guide), expose les vues de la collectivité en question (p. ex. un mémoire) ou rend compte de ses activités (p. ex. un rapport) :
Dans les autres cas, le document est inscrit sous le nom de l’individu qui l’a réalisé, tandis que le nom de la collectivité apparaît dans l’adresse bibliographique.
Le numéro de l’édition est transcrit tel qu’il figure dans le document. Il est toujours écrit en chiffres arabes. On se sert des abréviations usuelles pour transcrire ces renseignements :
En général, on ne mentionne pas le numéro dans le cas d’une première édition. On peut le faire cependant si le document répertorié a fait l’objet d’éditions ultérieures.
L’adresse bibliographique comporte trois éléments : le lieu de publication, la maison d’édition, la date de publication. Ces trois éléments sont séparés par des virgules. Il faut suivre le même modèle quelle que soit la langue du document :
On ajoute entre parenthèses le nom du pays, de la province, de l’État américain, etc., lorsque cette précision est jugée indispensable pour indiquer avec exactitude de quel lieu il s’agit, surtout si l’endroit est peu connu ou s’il y a risque de confusion avec un autre endroit :
Lorsque le document fait mention de plusieurs lieux de publication pour un même éditeur, seul le premier est indiqué dans la notice :
Si le lieu de publication est inconnu, on inscrit l’abréviation « s.l. » (sans lieu) :
On supprime du nom de la maison d’édition les termes accessoires tels que « Cie », « Ltée », « Inc. » et, dans le cas d’un organisme, l’article initial :
Il arrive que l’auteur d’un document en soit lui-même l’éditeur. On peut alors soit inscrire la mention « chez l’auteur » ou reprendre le nom de l’auteur dans l’adresse bibliographique sous une forme abrégée :
Dans le cas d’une collectivité-éditeur qui est aussi l’auteur du document, on peut employer une forme abrégée avec article, comme « le Ministère », « l’Organisation », « l’Association », « le Conseil », ou le sigle s’il s’agit d’un organisme :
Pour les coéditions, le nom de chaque maison d’édition est précédé du lieu de publication. Les groupes composés du lieu de publication et de la maison d’édition sont séparés par un point-virgule :
Si le nom de l’éditeur est inconnu, on inscrit l’abréviation « s.n. » (sans nom) :
La date de publication est l’année où est parue l’édition du document qui fait l’objet de la notice. Elle correspond habituellement à la date du « copyright », qui, dans les livres, figure en général au verso de la page de titre. Parfois une date de publication apparaît séparément sur la page de titre ou au verso. Il ne faut pas confondre la date de publication avec la simple date de réimpression. Elle s’écrit en chiffres arabes :
Pour les coéditions, on n’inscrit l’année de publication qu’une seule fois :
Quand la date de publication est inconnue, on peut indiquer soit la date d’impression, soit la date probable à laquelle le document a été publié, suivie d’un point d’interrogation entre parenthèses :
Si la date est tout à fait inconnue, on utilise l’abréviation « s.d. » (sans date) :
On indique le nombre de pages d’un ouvrage par l’abréviation « p. », précédée du numéro de la dernière page. Le nombre de volumes est suivi de l’abréviation « vol. » :
On peut aussi indiquer en chiffres romains le nombre de pages liminaires du document, le cas échéant :
Pour les documents non imprimés, l’information équivalente concerne le nombre d’unités matérielles : nombre de bobines, de disquettes, de diapositives, etc. Comme cette information est parfois complexe, il est préférable de la placer dans les notes à la fin de la notice, de manière à bien la séparer des autres éléments. Voir 12.1.10 Notes.
Si le document fait partie d’une collection, il peut être utile d’en indiquer le nom, entre guillemets, et de préciser, s’il y a lieu, le numéro que porte le document dans la collection :
Il est souvent pratique de donner à la fin d’une notice des renseignements additionnels sur le document : titre de l’original d’une traduction, contenu d’un recueil, renseignements sur l’édition, accessibilité d’un document, titre de l’autre version d’un document bilingue, configuration minimale pour consulter un CD-ROM, adresse sur Internet, etc. Il peut y avoir plusieurs notes successives, séparées chacune par un point :
C’est dans les notes qu’on indique le nombre d’unités matérielles pour les documents non imprimés (voir 12.4.10 Document électronique, et 12.4.11 Film ou vidéo). On peut juger utile de bien spécifier le type d’appareil requis :
Les notes doivent être brèves. Il ne faut pas surcharger la notice : seuls sont inscrits les renseignements jugés vraiment essentiels.
Une notice complète aura en principe la forme suivante :
Voici des exemples de notices, complètes et incomplètes, telles qu’elles apparaîtraient dans une liste bibliographique :
On notera que, dans le cas des documents en langue étrangère, les éléments de la notice sont traduits en français, sauf bien sûr le titre [mais voir 12.1.4f) Titre] et les noms propres.
L’information bibliographique sur un document est très souvent donnée dans une note qui indique, par exemple, la source d’une citation ou un ouvrage complémentaire que le lecteur aurait intérêt à consulter. Ces notes se mettent idéalement en bas de page, procédé courant, mais il est parfois commode de les rassembler en fin de chapitre ou en fin de document.
Lorsque les notes sont placées en bas de page ou en fin de chapitre, la numérotation peut recommencer à 1 à chaque page ou à chaque chapitre. Si elles sont placées en fin de document, elles sont généralement numérotées de façon consécutive du début à la fin.
Pour renvoyer le lecteur à la note, on emploie un appel de note, qui est le plus souvent un chiffre, que l’on place un peu au-dessus de la ligne ou entre parenthèses [voir 7.2.10c) Référence des citations]. Le même chiffre est repris devant la note.
Les références données dans une note se présentent de la même manière que les références dans une bibliographie (voir 12.1.2 Éléments de la référence), à quelques exceptions près concernant la mention de l’auteur :
Les noms et prénoms ne sont pas inversés comme dans une bibliographie (puisque, dans une note en bas de page, l’ordre alphabétique n’entre plus en ligne de compte). Lorsqu’il y a deux auteurs, le « et » introduisant le nom du deuxième n’est pas précédé d’une virgule [comparer avec 12.1.3b) Auteur] :
On mentionne les pages consultées, s’il y a lieu. Le schéma est donc en principe le suivant (comparer avec 12.1.11 Liste d’exemples) :
Dans la pratique, la référence donnée dans une note en bas de page contient rarement tous les renseignements que l’on trouverait dans la notice d’une liste bibliographique. Si le document est mentionné à la fois dans une note en bas de page et dans une bibliographie en fin de document, la référence en note doit être concise : on indique le nom de l’auteur, le titre, la page.
Lorsqu’un document est cité pour la première fois dans une note, on donne une référence assez complète. Mais lorsque le même document est cité plus d’une fois, on a recours par souci de simplification à divers procédés :
On ne répète que le nom de l’auteur (avec ou sans le prénom) et le titre :
On ne retient qu’un mot clé du titre ou que les premiers mots :
Les deux abréviations latines les plus couramment utilisées sont ibid. et op. cit. :
Ibid. (pour ibidem), qui veut dire « au même endroit », est utilisé lorsqu’on cite le même document dans deux notes consécutives. On fait suivre l’abréviation du numéro de la page citée, sauf s’il s’agit de la même page :
Op. cit. (pour opere citato) signifie « dans l’ouvrage cité ». Cette abréviation est concurrencée par son équivalent français « ouvr. cité ». L’une ou l’autre abréviation renvoie à une référence antérieure à la référence précédente. Elle est précédée du nom de l’auteur et suivie du numéro de la page :
On emploie de moins en moins les abréviations loc. cit. et id. :
Loc. cit. (pour loco citato), « à l’endroit cité », renvoie à la même page d’un document qui a déjà été cité dans une référence antérieure à la référence précédente. L’abréviation est précédée du nom de l’auteur. Au lieu de loc. cit., on peut simplement donner le nom de l’auteur, un titre abrégé et le numéro de la page :
Id. (pour idem), qui signifie « le même auteur », peut être utilisé lorsqu’on cite deux ouvrages du même auteur dans deux notes consécutives. Suivent le titre de l’ouvrage et l’adresse bibliographique, s’il y a lieu. Si on ne veut pas employer id., on peut répéter le nom de l’auteur :
Toutes ces abréviations s’écrivent dans le même caractère que les mots qu’elles remplacent : c’est pourquoi « Id. » est en caractères ordinaires, et non en italique.
Voici quelques exemples de références données dans des notes :
La référence d’un document est parfois donnée dans le corps même du texte, en général entre parenthèses. Elle peut, comme les références fournies dans des notes, apparaître sous une forme complète la première fois, et sous une forme abrégée ensuite (voir aussi 12.2.3 Abréviation des références) :
Un autre procédé, répandu dans les travaux savants, consiste à citer les documents à l’aide de la date. On mentionne simplement le nom de l’auteur dans la phrase et l’année de publication :
Bien sûr, pour employer ce genre de renvois, il est obligatoire de présenter en fin de document une bibliographie où figurent tous les ouvrages cités. On peut alors juger préférable de placer, dans les entrées de la bibliographie, l’année de publication immédiatement après le nom de l’auteur. Les notices de la bibliographie peuvent se présenter ainsi :
Pour citer deux documents d’un même auteur parus la même année, on emploie, à la fois dans les renvois et dans la bibliographie, des lettres minuscules collées sur l’année, pour bien les distinguer :
Il convient de noter qu’on peut à la fois adopter à l’intérieur du texte ce système de renvois et conserver dans la bibliographie le schéma ordinaire, où l’année de publication apparaît à sa place habituelle, après le nom de la maison d’édition.
Pour la clarté de l’exposé dans les sections qui suivent, les références données comme exemples ont la forme qu’elles auraient dans une liste bibliographique (voir 12.1 Dans les bibliographies). Lorsque les références sont fournies dans des notes en bas de page, les noms d’auteurs sont écrits sans inversion du prénom et du nom, ils sont en caractères ordinaires, et ils sont séparés du titre par une virgule (voir 12.2 Dans les notes en bas de page).
Lorsque le titre d’un document bilingue apparaît dans les deux langues sur lamême page de titre, on peut par souci de précision faire suivre les deux titres en les séparant par le symbole d’égalité [voir 12.1.4e) Titre]. La façon dont le texte est disposé peut être précisée à la fin de la notice :
Les titres d’un document bilingue apparaissent sur des pages de titre différentes lorsque les deux versions sont publiées séparément ou qu’elles sont imprimées tête-bêche. Si l’on veut par souci de précision fournir une notice complète, on peut signaler le titre parallèle à la fin de la notice :
Dans le cas où les deux versions sont imprimées tête-bêche, une notice très complète peut même indiquer, côte à côte, le nombre de pages des deux versions :
On peut procéder de façon semblable pour les documents plurilingues publiés par les grands organismes internationaux.
Pour les périodiques, le titre de l’article se met entre guillemets, le nom de la publication en italique, et la date de publication entre parenthèses :
Pour les journaux, on omet dans la pratique le volume et le numéro. La date n’est pas placée entre parenthèses :
Les périodiques comportent parfois des auteurs secondaires (voir 12.1.5 Auteur secondaire), mais il est rare qu’on les mentionne. Il s’agirait, par exemple, de la collectivité sous la responsabilité de laquelle paraît une publication qui n’expose pas nécessairement ses vues (voir 12.4.3 Publication en série) :
Si le titre de l’article contient lui-même des mots entre guillemets, on encadre généralement ces mots de guillemets anglais (voir aussi 7.3.2 Livres, journaux, revues et oeuvres d’art) :
Les publications en série comprennent les périodiques, les journaux, les rapports annuels, les annuaires, les mémoires, etc. On indique le nom de la collectivité-auteur [voir 12.1.3c) Auteur] lorsque la publication a un caractère administratif : rapport annuel, annuaire, liste de membres, etc. :
On peut aussi mentionner, comme auteur secondaire (voir 12.1.5 Auteur secondaire), la collectivité responsable du contenu d’une publication. Cette mention permet notamment de distinguer des publications portant le même titre. Elle est surtout utilisée pour les publications des associations, des administrations publiques, des universités :
Dans la pratique, les références à des publications en série portent presque toujours sur un numéro particulier et sont succinctes. Pour les périodiques, par exemple, on ne mentionne souvent que le titre, suivi du numéro et de la date. Celle-ci figure entre parenthèses :
Lorsque la notice renvoie à l’ensemble d’une publication en série, on mentionne la première livraison de la publication. Cette mention est suivie d’un trait d’union et de quelques espaces blancs. Si la publication a cessé de paraître, on mentionne la première et la dernière livraison :
La mention de l’adresse bibliographique est facultative, tout comme les notes bien sûr :
Une notice bibliographique peut porter sur une partie d’un livre plutôt que sur le livre complet : chapitre, section, contribution, essai, nouvelle, poème, etc. Chaque partie peut être d’un auteur différent, comme dans le cas de textes réunis dans un même recueil par un « éditeur scientifique » [voir 12.1.3b) R.1 Auteur]. Sont également considérés comme parties de livres les articles de dictionnaires et d’encyclopédies.
Le titre de la partie se met toujours entre guillemets, celui du livre en italique (voir aussi 7.3.2 Livres, journaux, revues et oeuvres d’art). Dans une notice complète figurent en outre la mention des pages où se trouve la partie répertoriée, et le volume s’il s’agit d’un dictionnaire ou d’une encyclopédie :
On peut juger plus clair d’employer la préposition dans, ou le mot latin in, lorsque l’auteur de la partie et celui de l’ouvrage ne sont pas la même personne. Le nom de l’auteur de l’ouvrage s’écrit alors sans inversion :
Certains généralisent à tous les cas cet emploi de dans ou de in :
Lorsqu’un ouvrage contient deux œuvres d’un même auteur sans comporter de titre général, on sépare les deux titres par la mention « suivi de » :
S’il y a plus de deux titres, il est plus simple de n’indiquer que le titre principal, et de signaler les autres à la fin de la notice. De même, si les œuvres sont réunies sous un titre collectif, on peut détailler le contenu de l’ouvrage à la fin de la notice :
Pour les travaux d’un colloque, d’une conférence, d’un congrès, d’un séminaire, d’une assemblée ou de tout autre type de réunion, on écrit d’abord le titre tel qu’il apparaît dans le document. On indique entre parenthèses le numéro de la conférence si celle-ci fait partie d’une série. Sont ensuite mentionnés le lieu et la date de l’événement. À la fin de la notice, après le point (voir 12.1.10 Notes), on ajoute les notes jugées nécessaires :
S’il s’agit d’une activité régulière d’un organisme, la notice peut commencer par le nom de l’organisme :
Lorsque le titre même du document ne fait pas mention du colloque, on peut ajouter l’information nécessaire à la fin de la notice, dans les notes :
Pour les documents juridiques, les notices varient selon la nature du document. Si le document, par exemple, est publié sous forme de livre, la notice est rédigée selon le modèle qui s’applique aux livres. Si le texte fait partie d’un recueil, le modèle se rapproche du schéma employé pour les parties de livres.
La notice d’une loi ou d’un règlement est établie au nom de l’autorité qui l’a promulgué ou adopté. Pour un projet de loi, on inscrit le numéro, suivi du titre. Le recueil de lois ou de règlements lui-même est cité comme un livre. Comme dans les autres cas, on fournit à la fin de la notice (voir 12.1.10 Notes) les renseignements jugés importants pour bien identifier le document :
La notice bibliographique d’une décision judiciaire est établie au titre de la décision, qui est inscrit entre guillemets. Les noms des parties ne sont pas donnés intégralement. On indique d’abord le nom du demandeur ou de l’appelant, suivi de l’abréviation « c. » pour « contre », puis le nom du défendeur ou de l’intimé. Si le nom du tribunal n’apparaît pas dans le titre du document, on peut le mentionner à la fin de la notice (voir 12.1.10 Notes) :
Les thèses et mémoires sont traités comme des livres, mais on peut mentionner à la fin de la notice le fait qu’il s’agit d’une thèse. On peut aussi mentionner le grade ou le titre postulé et l’année où il a été conféré, ainsi que l’établissement où la thèse a été soutenue :
Avec l’évolution rapide de l’informatique et la prolifération de documents de toute sorte, le modèle de notice proposé ci-après est sans doute appelé à changer. Il s’inspire d’un projet de norme de l’ISO qui était en instance d’approbation au moment de la publication du présent ouvrage.
Les éléments à mentionner dans une notice complète devraient apparaître dans l’ordre suivant :
Un nom d’auteur figure essentiellement dans les cas d’articles, de messages électroniques, d’études. Très souvent, la notice d’un document complet est simplement établie au titre de l’œuvre.
Le support est mentionné entre parenthèses à la suite du titre [voir aussi 12.1.4c) Titre]. Il peut s’agir d’un document en ligne, d’un CD-ROM (ou « cédérom » selon la graphie proposée par l’Académie française et adoptée par certains journaux), d’une bande magnétique, d’une disquette ou d’un autre moyen de stockage électronique. Il est utile de donner une description précise :
Le numéro de l’édition peut être accompagné du numéro de la version :
Il est important d’indiquer la date de mise à jour, s’il y a lieu :
La date de référence s’applique aux documents en ligne : c’est la date à laquelle on a consulté le document. Sa mention est facultative. Elle se place entre parenthèses :
La série correspond à la collection (voir 12.1.9 Collection); comme celle-ci, elle se met entre guillemets.
C’est dans les notes (voir 12.1.10 Notes) que l’ISO recommande d’indiquer le nombre d’unités d’un document électronique, s’il y a lieu. Il est aussi très pratique d’y décrire la configuration informatique qui est nécessaire pour consulter le document. On peut y mentionner l’existence de matériel d’accompagnement. C’est là aussi qu’on indique que le document peut être consulté surInternet, en en donnant l’adresse. Comme on le voit, les notes dans la référence d’un document électronique risquent d’être surchargées : il est donc important de s’en tenir à l’essentiel.
La référence des bases de données, des programmes informatiques, des monographies, des publications en série, des babillards électroniques, suit la règle générale :
Base de données, monographie, programme informatique
Publication en série
Babillard électronique, forum de discussion
La règle est bien sûr d’indiquer le titre de la partie. On l’encadre de guillemets. On mentionne aussi, s’il y a lieu, sa numérotation et son emplacement dans le document hôte. La présentation de la notice varie selon qu’il s’agit d’une simple section du document, d’une contribution ou d’un article :
Chapitre ou section
Contribution
Article d’une publication en série
Lorsqu’on donne la référence d’un message électronique, on peut considérer le destinataire comme un auteur secondaire (voir 12.1.5 Auteur secondaire) :
La référence est établie au titre de l’œuvre; le réalisateur est considéré comme un auteur secondaire (voir 12.1.5 Auteur secondaire), et son nom apparaît donc après le titre. En général, on insère une mention telle que « film cinématographique » ou « enregistrement vidéo » entre parenthèses après le titre.
Les personnes et les collectivités qui ont participé à la réalisation de l’œuvre sont — comme le réalisateur — des auteurs secondaires, et leur nom est inscrit après le titre. Le nom du producteur ou de la société réalisatrice apparaît dans l’adresse bibliographique. On indique ensuite le nombre d’unités matérielles, le genre de document, la durée de la projection exprimée en minutes et la largeur du support (voir 12.1.10 Notes). On trouve ces détails sur l’étiquette de l’enregistrement ou dans le générique :
Les noms des personnes qui font partie de la distribution peuvent être énumérés, si on le juge nécessaire, à la fin de la notice (voir 12.1.10 Notes). On peut aussi à cet endroit fournir des renseignements sur les titres parallèles du document, la version sous-titrée ou codée pour malentendants, l’adresse du distributeur, les formats offerts, etc. :
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